Il n'y a pas de plus grand aveu d'échec que de commencer à écrire dans une période de crise , c'est un peu comme entamer son testament ou ses mémoires... c'est déjà le signe que l'on a fini d'agir, ou pire, que l'on n'agira jamais, que la vie est devenue une interminable attente de l'apocalypse...
Il n'y a rien de plus insupportable dans la vie que d'ignorer si on finira par agir ou non... nous espérons tous qu'à la dernière seconde, nous finirons par faire quelque chose Que Diable! Montrer qu'on en a là dedans! Qu'on ne se laissera pas mettre sur la voie d'extinction aussi aisément que ce ne fut le cas pour le paresseux de Tasmanie, où la poule d'eau du Sahara.
Mais non, aucun de nous ne bougera, ni vous, ni moi, et encore moins quelqu'un d'autre... les seuls actions qui sont les nôtres, sont des blablatages sans fond ni forme, des collages d'autocollants sur les poteaux de signalisations ou dans nos agendas scolaires pour les plus couillus d'entre nous; là où il n'y a même pas 100 ans, on sacrifiais 2 millions d'êtres humains pour 20 hectares de forêts, 14 hectares de blé et 3 clochers, nous, nous ne parvenons qu'à peine à sacrifier un peu de notre foutre, de notre temps et quelques biffe-tons pour tenter de sauver notre civilisation, bref, tout ce que nous étions, nous sommes et aurions dû devenir...
Castrés et envahis, il ne nous reste plus que la satisfaction masochiste d'avoir eût raison, bref, nous attendons l'Apocalypse, un sourire au coin et la larme à l'œil...
Il ne me reste personnellement qu'à décrypter et déconstruire ce qu'est l'Occident, ses espoirs, ses réussites, ses échecs, et la façon dont nous en sommes arrivés là...
